The Kills – Critique de ‘God Games’ : un nouveau retour au maximum

Cela fait sept ans que le duo américano-britannique The Kills n’a pas sorti un LP. Plus tôt cette année, le duo – composé de la chanteuse Alison Mosshart et du guitariste Jamie Hince – a annoncé son retour tant attendu à la musique à la manière de Kills avec une photo d’eux l’air cool et sans effort posant avec une muscle car dans les rues de Los Angeles. Rien n’a donc changé. Ils restent l’un des rares groupes actifs depuis l’explosion du garage-rock du début des années 2000 et leur héritage est assuré.

Là où « Ash & Ice » de 2016 a vu le duo s’affranchir des limites et commencer leur transition vers un son plus fort et moins minimaliste, sur « God Games », Hince et Mosshart arrivent avec une réinvention encore plus audacieuse. Cette fois-ci, ils misent sur la sonorité et la grandeur tout en conservant le côté chic que le monde indépendant a vu sur leur premier album de 2003, « Keep On Your Mean Side ».

« New York » s’ouvre sur un boom sonore, une cacophonie de cuivres dramatiques et un riff de guitare élégant. La voix rauque de Mosshart chante « Tu as le goût de New York Avant qu’une tempête ne s’installe / Tu cours comme si tu étais défoncé et armé / Et je suis alarmé, » comparer un amoureux à la ville qui ne dort jamais avec son intensité constante et son idéologie selon laquelle elle peut vous faire ou vous briser. Sur l’autre côte, nous sommes « pris par tout le drame et toute cette agitation », sur ‘LA Hex’. Les deux chantent à l’unisson tandis que des trompettes déformées et un rythme glitch se mélangent en arrière-plan. C’est la preuve que le courage et le glamour de Hince et Mosshart sont bel et bien vivants.

La pause de leur groupe leur a donné une toile vierge et la possibilité de sortir de leur zone de confort, en essayant des choses qui n’auraient pas été possibles dans un délai plus strict. « Love and Tenderness » et « Kingdom Come And Get It » mettent tous deux en avant un groove de basse, ce dernier sonnant comme quelque chose qu’on pourrait entendre sur Train des âmes; c’est l’un de leurs morceaux les plus uniques à ce jour.

« 103 » et « Blank » mettent en lumière les touches et le piano, les mettant au premier plan dans une tournure inattendue plutôt que l’habituelle guitare granuleuse qui était la star des œuvres précédentes du groupe. Cette fois-ci, les textures et les sons ont eu la priorité, créant des couches et des définitions au sein de chaque chanson.

« God Games » témoigne de leur nouvelle ère, une époque qui les voit sortir de leur zone de confort et explorer de nouvelles façons de continuer à adapter leur son emblématique, offrant un retour grandiose et audacieux aussi frais que possible.

Détails

Pochette de l’album « God Games » de The Kills

  • Date de sortie: 27 octobre
  • Maison de disque: Domino Recording Co.