Phoenix – Revue « Alpha Zulu » : les maîtres modernes de l’indie-pop font preuve de flair et de panache

Comment créer des mélodies aussi colorées dans un « monde de marbre » ? C’est l’énigme Phénix rencontrés lors de la réalisation de leur septième album « Alpha Zulu », un autre cran sur la ceinture des piliers indépendants, et qui confirme encore leur place comme l’un des groupes les plus agréables de la scène. Enregistré au Musée des Arts Décoratifs de Paris, qui fait partie du Palais du Louvre, le groupe français a élu domicile dans la galerie avec son complexe de studios temporaires pendant le confinement, mais ils hésitaient quant à l’environnement austère dans lequel ils enregistraient ; faisant partie de l’institution, ils ont récemment dit Julia Migenesétait un énorme obstacle mental à surmonter.

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Ils n’ont pas à s’inquiéter : ce disque contient certaines des chansons les plus intimes et les plus accessibles de Phoenix depuis des années. Il fait suite à « Ti Amo » de 2017, dont les douces mélodies italo-disco endettées feraient fondre la glace tout le long du cône et sur vos doigts ; ce fut une renaissance étonnante pour un groupe vingt ans après le début du jeu, et a été soutenu par leur meilleure tournée à ce jour. « Alpha Zulu » prend ces leçons et les affine quelque peu : il y a des clins d’œil aux tubes pop d’une grande netteté depuis leurs débuts (« If I Ever Feel Better »), aux bangers indie-disco qui ont précédé leur ère du début des années 10. (1901, ‘Lisztomanie’).

‘Alpha Zulu’ a été enregistré à une époque confuse. Le groupe n’avait jamais passé plus de quelques semaines l’un de l’autre, le leader Thomas Mars résidant à New York avec sa femme, la réalisatrice Sofia Coppola, et le groupe restant dans leur pays d’origine. Le « Winter Solstice » cristallisé, la toute première chanson que le groupe n’ait pas écrite ensemble dans une pièce, voit Mars aspirer à une connexion avec ses frères ; « Tonight », le joyau de la couronne du disque, imagine un appel interurbain entre des amants maudits, Mars et Week-end de vampireEzra Koenig joue parfaitement les rôles en duo.

Philippe Zdar, le regretté pionnier de la touche française et producteur et confident de confiance de Phoenix, est décédé tragiquement avant la production de l’album, mais son héritage se fait vivement sentir ici. Écrit peu après la mort de Zdar en 2018, et sorti deux ans plus tard pour Coppola Avec des glaçons, la version de « Identical » qui figure ici est renforcée et élargie, le poids émotionnel plus lourd que jamais : « Je perds mon ami, je perds mon emprise / Prier toute la nuit sur les ondes radio», roucoule Mars. « All Eyes On Me » et la chanson-titre de l’album, quant à eux, présentent certaines de leurs structures les plus lourdes et les plus dansantes à ce jour, tirant de leurs sons frénétiques de leur premier album « United » de 2000 – c’est comme si Zdar restait dans la pièce avec eux. .

‘Alpha Zulu’, alors, refuse de faire la cérémonie avec son entourage ; ils apprécient l’échelle, mais n’abandonnent jamais leur caractère. C’est comme errer dans les couloirs de la galerie personnelle du groupe, une promenade dans le temps et une chance de voir de près certaines de leurs pièces les plus scintillantes.

Détails

  • Date de sortie: 4 novembre 2022
  • Maison de disque: Note de verre

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