Fall Out Boy – Chronique de ‘So Much (For) Stardust’ : un retour audacieux des rockeurs théâtraux

Le huitième album de Fall Out Boy, « So Much (For) Stardust », commence avec des touches de piano délicates, des arrangements de cordes cinématographiques et le chanteur Patrick Stump chantant avec une pointe de colère. Les paroles vives du groupe de Chicago suivent au fur et à mesure que le tempo s’accélère et Stump affirme, « Je n’irais jamais / Je veux juste être invité » juste avant qu’il ne soit « envoyer mon amour de l’autre côté de l’apocalypse ». « Love From The Other Side » est un bon début pour la première collection de musique du groupe en plus de cinq ans, se ramenant doucement (puis brusquement) sur les montagnes russes pop-punk sur lesquelles FOB s’est attaché il y a plus de deux décennies.

« So Much (For) Stardust » marque de multiples retours pour le groupe, et pas seulement un retour à leurs racines plus grandes que nature. Stump, le bassiste Pete Wentz, le guitariste Joe Trohman et le batteur Andy Hurley ont fait appel à Fueled By Ramen [Paramore, Meet Me @ The Altar] pour la sortie, marquant la première fois qu’ils ont travaillé avec le tristement célèbre label emo depuis leurs débuts, « Take This To Your Grave » en 2003. Le groupe est également retourné en studio avec Neal Avron, qui a prêté sa production à certains des plus grands moments de FOB, comme « From Under The Cork Tree » en 2005, « Infinity On High » en 2007 et « Folie À Deux » en 2008.

Le dernier album du groupe, « Mania » de 2018, les a vus voyager « des mondes loin de la pop punk intelligente » de leurs versions précédentes, embrassant même l’EDM avec leur morceau « Young And Menace ». Mais avec leur dernière collection, l’évolution ressemble moins à une divergence avec leur passé qu’à un apprentissage et une expansion.

Mais même les moments les plus lourds de l’album donnent aux fans quelque chose d’inattendu. Prenez le deuxième morceau « Hold Me Like A Grudge », qui bascule avec un disco funk rétro, élevant une ligne de basse « Another One Bites The Dust » avec des guitares déformées au chevalet. « Heaven, Iowa » reprend les mêmes percussions qui se construisent lentement que « In The Air Tonight » de Phil Collins, avant que Stump ne crie : « Les amants croisés par cicatrice pour toujours / Je me vérifie pour toujours ». « I Am My Own Muse » fait appel à un orchestre entier alors qu’il s’adapte aux mêmes cordes enflammées et au jeu de guitare granuleux de « Kashmir » de Led Zeppelin. C’est un album débordant de sauts audacieux, et ils réussissent la plupart d’entre eux.

En parlant d’audace, il y a une chanson sur l’album qui n’est pas du tout une chanson, mais la lecture d’un discours prononcé par Ethan Hawke dans le film de 1994 La réalité blesse. « The Pink Seashell » voit le personnage de Hawke s’attarder sur la banalité et le non-sens de la vie. Le groupe a récemment expliqué que leur dernière offre est un remède à cette façon de penser, une façon de trouver un but en créant quelque chose de nouveau. Convenable, non ?

« So Much (For) Stardust », apporte toute la nostalgie du début des années 2000 sans les gadgets. Il ne se prend pas non plus trop au sérieux : voir l’intro de créations orales de « un prince alligator aux larmes de crocodile » de « Baby Annihilation ». Un titan du rock chargé de faire progresser son son d’une manière qui puisse encore apaiser la sensibilité des fans de longue date pourrait être intimidant, mais Fall Out Boy réussit.

Détails

  • Date de sortie: 24 mars 2023
  • Maison de disque: Alimenté par Ramen / Elektra