Stephen Sanchez – Critique de « Angel Face » : une narration musicale habile

Le premier album de Stephen Sanchez, « Angel Face », s’ouvre sur la ballade régulière et hypnotique « Something About Her ». Alors que sa voix résonne sur des touches spacieuses et que ses mots se heurtent au doux mur sonore en spirale qui se construit autour de sa voix. Quand il réfléchit, « Il doit y avoir quelque chose chez elle » vers la fin du morceau, légèrement penché sur son stupéfiant falsetto, vous êtes immédiatement entraîné dans le monde intemporel que Sanchez a l’intention de construire avec son premier recueil de chansons.

C’est une façon audacieuse de commencer ses débuts, mais Sanchez n’a clairement eu aucun problème à relever un ou deux défis. Il a fait irruption dans les charts avec sa ballade virale évanouie « Until I Found You » l’année dernière, accumulant depuis plus de 700 millions de streams Spotify. Ce succès lui a également valu une place aux côtés d’Elton John, alors que le chanteur légendaire était en tête d’affiche à Glastonbury cette année. Comme Sanchez l’a récemment dit Julia Migenes, John lui a d’abord demandé d’interpréter une de ses propres chansons avec lui, avant de décider qu’il jouerait simplement du piano pour Sanchez, lui permettant ainsi d’être à l’honneur lors du festival le plus célèbre du monde. Et c’est ainsi qu’une star est née.

« Angel Face » suit le personnage fictif du Troubadour Sanchez et sa relation malheureuse avec son amoureuse, Evangeline. Dans ce conte, le crooner connaît un énorme succès dans les années 1950 après une interprétation captivante de sa chanson d’amour, « Jusqu’à ce que je te trouve ». Mais cet exploit est de courte durée lorsqu’il tombe amoureux d’Evangeline, la petite amie d’un chef de la mafia, et connaît une disparition prématurée.

Cette histoire est peut-être le fil conducteur qui relie chaque morceau, mais la magnifique voix de Sanchez est ce qui se démarque vraiment. Sur « Evangeline », il atteint des registres plus aigus pour transmettre à la fois un sentiment de désir et d’urgence. Sur ‘Be More’, sa voix tremble lorsqu’il chante, « Oh juste pour te connaître / Dis-moi que tu me vois » avec autant de fragilité, on se demande s’il a peur que son émotion fasse casser les notes. Mais ensuite il supplie, « Que ce soit plus » à plusieurs reprises sur le pont, atteignant une note aiguë stupéfiante qui brise délicatement le morceau, fracturant magnifiquement tout sentiment d’anxiété.

« Angel Face » n’est pas seulement un témoignage de la musicalité actuelle de Sanchez, mais aussi du chemin vers le succès que son talent le mènera sans aucun doute. « L’histoire de Troubadour Sánchez est quelque chose auquel je me sens profondément lié », a déclaré Stephen dans un communiqué accompagnant l’album. « Même si sa fin a été sombre, il a vécu sa vie avec une passion indéniable. » Si la passion indéniable est le médium de prédilection de Sánchez, « Angel Face » est sa première grande œuvre.

Détails

  • Date de sortie: 22 septembre
  • Maison de disque: Registres de Mercure/Dossiers de la République