poésie noir-punk avec une pointe de danse

« Danse,» Sinead O’Brien commande simplement en disco stomper ‘Like Culture’. Tirée d’un poème qu’elle a rédigé pour la première fois à 17 ans, l’ode poignante à rejoindre vos amis sur la piste de danse est aussi pertinente aujourd’hui qu’elle l’était lorsque la poète punk irlandaise a d’abord mis la plume sur papier. Ce désir de se lever et de bouger est une libération bienvenue, mais n’est pas nouveau pour O’Brien et ses collaborateurs de longue date Julian Hanson et Oscar Robertson. O’Brien s’est toujours concentré sur un lyrisme fort et sur la triade du mouvement : sonore, visuel et physique. Mais « Time Bend and Break the Bower » s’accroche à quelque chose de plus grand et de meilleur, avec un sentiment plus fort de dépit et de puissance, mélangé à une attaque de groove noir-punk.

Avec une prose serrée soutenue par un instrumentalisme minimaliste, il y a un rappel constant que la voix d’O’Brien cartographie ce disque. Même lorsque Hanson et Robertson ajoutent leur marque, ils s’intègrent parfaitement dans les pics et les creux construits dans les crachats vocaux. ‘End of Days’ voit les strums crescendo de Hanson éclater en totale harmonie avec l’explosion d’O’Brien de « Mon coeur s’ouvre”. « Holy Country » est dans la même veine : l’un des albums les plus chargés de l’album.les géants du temps tournent des airs”.

Au fur et à mesure qu’ils se déplacent dans chaque piste, c’est une pratique transparente de concessions mutuelles qui souligne à quel point le trio est devenu serré. Nous rencontrons l’anthropomorphisme qui rencontre le tech-rock tesselé (« Spare My Size, Me ») et des arrangements de cordes tendues qui transcendent les crochets lourds et le lyrisme hostile (« Multitudes »). Et même lorsque le tempo s’apaise, rien n’est perdu : la façade proto-punk maussade de ‘The Rarest Kind’ a des airs de The Velvet Underground. Les grattements de guitare remplissent les trous laissés par les flux non ponctués d’O’Brien, tandis que sa voix s’éloigne de son Sprechgesang typique (chant parlé) et frôle les tons mélodiques d’une ancienne Patti Smith, avant de revenir pour un son percutant Trainspotting-mantra de style : « Mot dur / choisir rapidement / faire durer et ne pas perdre / temps”.

Murmures de ‘Vous n’avez encore rien vu” se transforment en mépris passionnés sur le single de rock désertique de six minutes ‘Girlkind’. Bien qu’inspiré par l’attente sans fin ressentie lors du phénomène des statues en mouvement dans l’Irlande des années 80, où les statues religieuses auraient bougé spontanément, il n’y a aucune anticipation pour une apparition sacrée punk ici. Tout ce à quoi nous pouvions nous attendre avec « Time Bends and Break the Bower » a été livré.

Détails

  • Date de sortie: 10 juin
  • Maison de disque: Club d’échecs