Vous ne pouvez pas planifier un hit aussi gros que « (It Goes Like) Nanana », mais si quelqu'un le pouvait, c'est bien Peggy Gou. La productrice house d'origine coréenne basée à Berlin a fait tous les bons choix depuis le single ludique « It Makes You Forget (Itgahane) » de 2018, dans lequel elle chantait pour la première fois. Sa prestation cool et son mélodisme astucieux se sont démarqués. Bientôt, elle eut Vogue des séances photo, un suivi social massif et un programme de tournée chargé. Mais le succès des charts de l'année dernière a souligné son attrait croisé ; tous les morceaux de danse ne sont pas chantés comme un chant de football lors des festivals.
L'écriture d'un hit a mis une pause dans le lancement de l'album. Les fans ont été nourris au compte-goutte de chansons depuis l’hymne léger d’auto-motivation de 2021, « I Go ». 'Je t'entends' est un album de singles, dans la mesure où la moitié des chansons sont des singles. Bien que cela tue une partie du buzz de la première écoute, c'est compréhensible. Gou a passé du temps à peaufiner son morceau pour s'aligner sur sa vision utopique de l'Eurodance des années 90, telle qu'elle est présentée sur « Nanana ». Certains points de contact clairs sont 'Le rhythme est un danseur', 'Montre moi ton amour', et évidemment, '21h jusqu'à ce que je vienne'.
Comme « Nanana », « Back to One » et « Lobster Telephone » ont des synthés impeccablement superposés et des clins d'œil aux classiques des années 90. Les deux chansons présentent Gou comme un phare de positivité et de persévérance qui nous relie à travers la danse, comme le disent ses paroles coréennes effrontées : « Je sais que tu ne comprends pas ça / Mais ça n'a pas d'importance / C'est pareil / Nous sommes tous pareils. » C'est un message simple, mais il semblera carrément spirituel après deux pintes dans le parc.
Quand « I Hear You » s’écarte de son schéma dance-pop, cela ne fonctionne pas toujours. Le retour R&B sur la collaboration de Lenny Kravitz « I Believe in Love Again » est un détournement vers une ballade terne. Vient ensuite « All That », un morceau pop-rap spanglish mettant en vedette le rappeur portoricain Villano Antillano. Cela se passe mieux grâce à leur chimie claire. Pourtant, deux morceaux à tempo moyen au début bloquent l'élan du disque. C'est un rythme étrange de la part d'un DJ.
L'album reprend dans sa seconde moitié exploratrice, avec de la drum'n'bass intercontinentale ('Seoulsi Peggygou') et du piano house réconfortant ('Purple Horizon'). Il y a toujours des références ringardes et des remplissages de caisse claire en conserve, mais aussi une dose de surprise bienvenue.
C'est ce qui fait la joie de la musique de Peggy Gou : elle équilibre à parts égales classe et kitsch. Quand ça marche, c'est comme trouver de la musique dance pour la première fois. « I Hear You » a une pureté qui donnera ce sentiment à beaucoup. Vous savez, ce sentiment ? Ça va comme Nanana.
Détails
- Date de sortie: 7 juin
- Maison de disque: Enregistrements XL