La pop de chambre à coucher a explosé ces dernières années; l’un de ses plus grands atouts est son accessibilité, tant pour les artistes bricoleurs armés que d’ordinateurs portables et pour leurs auditeurs avides, capables d’entrevoir leur monde intérieur. Claudeun analyste de l’amour avoué, présente une perspective encore plus alléchante avec son deuxième album, « Supermodels », qui les voit passer d’un enregistrement dans une chambre à un plus grand appartement d’enregistrement à New York.
Malheureusement, les observations de Claude se résument à des platitudes qui révèlent peu de choses sur l’auteur ou le sujet lui-même. « Supermodels » s’appuie thématiquement sur leur premier album, « Super Monster », mais malheureusement, une grande partie de leur avantage initial a été perdue. Des aveux tels que « tu m’énerves, tu m’excites » sont livrés impassibles, et il y a des clichés lyriques sur le fait de souhaiter le bonheur de votre béguin et de se sentir comme un acteur sur le » Wet » inspiré des années 80. Ce sont des pièges lyriques qui semblent juvéniles pour le premier signataire du label de Phoebe Bridgers.
La voix de Claud est feutrée, douce, avec des croassements et des craquements attachants. Cette approche fonctionne bien dans le point culminant de l’album « Crumbs », l’ouverture inquiétante ornée d’harmonies intéressantes et de décors bien exécutés. Ce style vocal ne colle pas tout à fait avec les morceaux de rock indé vers lesquels Claud pivote juste après; ‘Dirt’ et ‘A Good Thing’ ont une instrumentation excitante qui est déçue par la timidité de leur voix. Ce calme obscurcit même la tournure principale de « All Over »: « Parfois, je pense que tout est fini »Claud soupire, puis marmonne : « …quand ce n’est pas le cas ».
Parfois, Claud est tellement engagé à raconter leur vie fidèlement qu’il y a peu de place pour sa propre introspection. « Every Fucking Time » voit Claud tomber amoureux d’un amant trompeur et négligent alors qu’ils se disputent à propos de Regina Spektor dans le bar (pour être juste, je suis du côté de Claud ici). La scène ne parvient pas à définir les enjeux de ce que Claud voit exactement dans ce béguin et vice versa. Pendant ce temps, sur le plus proche « Screwdriver », Claud retient ses larmes en se comparant à des mannequins – une image dévastatrice en soi – mais la chanson continue aussi vite qu’elle a commencé.
« Supermodels » fonctionne comme une bande originale de la vie de Claud, mais il démontre les limites de la pop de chambre en tant qu’esthétique. Il s’attend à ce que sa propre quiétude décrive son pouvoir émotionnel, mais il ne suffit pas d’être simplement honnête. Il est révélateur que « Supermodels » parle de son propre problème dans « Moving On »: « Je n’ai plus aucune conversation à avoir, et/vous n’avez aucune réserve à ce sujet. »
Détails
- Date de sortie: 14 juillet 2023
- Maison de disque: Usine la plus triste
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