Biig Piig – Revue ‘Bubblegum’ : le début d’une nouvelle ère électrique

Un voyage transformateur à Los Angeles est souvent un rite de passage pour les jeunes musiciens. Pour Jessica Smyth, l’artiste d’origine irlandaise et basée à Londres mieux connue sous le nom de Biig Piig, son déménagement à Los Angeles en 2020 a été l’inspiration derrière sa première mixtape « Bubblegum ». Mais au lieu d’être influencé par le soleil de Cali ou Hollywood, ce sont les émotions contradictoires de déménager dans une nouvelle ville qui sont intégrées dans ce projet stellaire, celui que Smyth a précédemment comparé à une capsule temporelle musicale.

Bien que Smyth soit depuis retournée à Londres, les morceaux de « Bubblegum » évoquent sans effort des images de son temps tourbillon à Los Angeles. Il y a des moments qui explorent ce que c’est que de se sentir perdu dans un endroit frais et écrasant, évident dans les paroles évocatrices de ‘In The Dark’ : « Ces rêves qui sont les miens / Sont-ils venus mourir ici ? » Smyth soupire devant un instrumental indé.

Ailleurs, Smyth cherche à mettre en évidence les autres sentiments désordonnés et contrastés qu’un changement de vie majeur peut apporter. Passant des sommets flamboyants de nouvelles relations («Kerosene») et de la solitude rampante («Picking Up»), «Bubblegum» dresse un portrait profondément intime de la créativité et de l’anxiété.

Alors que l’EP 2021 « The Sky Is Bleeding » était renforcé par des instrumentaux grungy, sur « Bubblegum », Smyth se concentre sur un son de danse aux couleurs néon. L’élastique ‘Picking Up’, une équipe avec l’artiste américaine Deb Never, se nourrit de rythmes déformés qui éclatent en une panne de style drum ‘n’ bass. L’élégant « Kerosene », rappelle l’icône de la pop Robyn avec sa voix à demi-parlée et ses synthés cristallins ; « This Is What They Meant », quant à lui, est une tranche de pure pop, construite sur de subtils riffs disco et des crochets euphoriques.

Le sensuel « Ghosting », une célébration de la liberté qui accompagne le fait d’être inconnu dans un nouvel endroit, fusionne un rythme hip-hop subtil avec des synthés woozy et une ligne de basse funky. Proposant des couplets en espagnol et en anglais, le morceau voit Smyth répéter : « Je pourrais être n’importe qui / Trouver une nouvelle ville pour se perdre ». C’est un sentiment qui pourrait aussi résumer « Bubblegum ». En liant ensemble des sons et des histoires contrastés dans cette brillante collection, Biig Piig embrasse la joie de la réinvention.

Des détails

gros cochon bubblegum

  • Date de sortie: 20 janvier
  • Maison de disque: RCA

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