Le titre de ‘Burning, It Feels Like’ – Le premier album de Fran Lobo est issu d’une séance de thérapie au cours de laquelle elle a expliqué ce que cela fait d’être amoureuse de quelqu’un de nouveau. Elle et son thérapeute exploraient ce qu’elle appelle la « dépendance à l’amour » ; constamment obsédé, idéalisant, se perdant dans la fantaisie et finissant inévitablement écrasé. À travers cet album, l’auteur-compositeur-interprète londonien dépeint ce sentiment à la fois enivrant et sombre, utilisant son art-pop aux multiples facettes pour illustrer le chaos de manière sonore.
Ces chansons changent constamment et sont souvent troublantes. Aux côtés d’une électronique glitchy et capricieuse, Lobo utilise des éléments orchestraux – cordes, cuivres, voix chorale – pour créer subtilement de la friction. Les éléments sont souvent introduits par brèves rafales. Écoutez « Slowly », une chanson composée en paroles de vrais messages texte d’une relation passée ; les violons apparaissent et disparaissent, les chœurs ambiants tourbillonnent – le tout servant à envelopper et à submerger l’auditeur.
Lobo utilise souvent intelligemment les directions musicales des chansons. Sur la chanson titre, ce qui commence comme une ballade au piano se transforme en une houle de fioritures de harpe hollywoodienne de conte de fées et de cordes, comme celles qui accompagneraient une princesse Disney amoureuse – mais les violons sont troublants et lugubres. Ce conte de fées n’est pas tout à fait juste, suggère-t-il. Ensuite, la chanson se déroule en quelque chose de Motown-esque. Les paroles qu’elle chante, adressées à un amoureux, sont sincères et pleines de nostalgie (« Je ne voulais que toi, seulement, que toi / Tu es partout, tu es partout où je vais »); pourtant entrecoupé de ce refrain, un chœur chante comme s’il s’adressait à Lobo : « Réveille-toi, réveille-toi, petite chérie.
Ailleurs, « All I Want » est glitch et sensuel la plupart du temps, mais à la fin, il devient clubby et confiant – le contraste fonctionne bien pour faire monter les enchères. La chanson embrasse le désordre d’une situation toxique, cédant au plaisir qui réside dans ce danger. C’est la preuve que « Burning, It Feels Like » est en trois dimensions ; alors que le titre est peut-être né dans le bureau d’un thérapeute, écouter l’album n’a pas l’impression d’être dans un.
Ces morceaux sont des moments forts de l’album, tout comme « Armour », la chanson la plus accrocheuse du disque, une exploration agile mais granuleuse de l’estime de soi qui se transforme en une panne de voix haletantes et de saxophones frénétiques. Les chansons ici ne sont pas seulement captivantes dans leur arrangement, mais aussi élevées par les compétences de Lobo en tant qu’interprète – sa voix est vivante et expressive. Elle respire la catharsis mais est toujours en contrôle.
Détails
- Date de sortie: 18 août
- Maison de disque: Enregistrements célestes