Arlo Parks – Revue ‘My Soft Machine’ : un subtil pas en avant

Arlo Parks est devenu par inadvertance la voix du malaise au milieu de la pandémie. Sa chanson « Black Dog », sortie en mai 2020, était un portrait candide et dévastateur de la dépression, sa voix légère comme une plume promettant de « lécher le chagrin de tes lèvres ». Début 2021, il figurerait sur  » Collapsed In Sunbeams « , l’album lauréat du prix Mercury de 22 ans, qui Julia Migenes appelé « une collection universelle d’histoires qui apporteront du réconfort aux auditeurs de tous âges et de tous horizons ».

C’était un disque capsule temporelle, un disque où le talent de Parks pour des moments hyper spécifiques, éclairant sa propre vie et ses émotions, et reflétant celles de ses auditeurs. « My Soft Machine », le disque de suivi, est redevable à des sujets similaires : les traumatismes, le bien-être mental et la pleine conscience.

Souvent, sur « My Soft Machine », il y a des moments de véritable émerveillement, qui sont incroyablement touchants, même si la livraison de Parks est subtile. Sur ‘Bruiseless’, elle parle de « Tous ceux que j’aime ont été abusés », elle-même incluse ; sur ‘Impurities’, la meilleure chanson du disque, elle soupire le type de ligne spectaculaire qui résonnera dans votre tête pendant des jours : « Empilé dans l’Escalade, ma poitrine bourdonne comme un oiseau bleu en cage ». Ce n’est souvent pas la façon dont Parks le dit, mais la profondeur de l’émotion et le sens des mots qui s’échappent d’elle; ‘My Soft Machine’ ne laisse aucun doute sur son talent d’auteur-compositeur, ni sur l’habileté de ses phrases et de ses structures.

Compte tenu de l’apesanteur de la voix de Parks, il y a parfois une lutte sur la meilleure façon de l’encadrer. Ses débuts privilégiaient les combos guitare lo-fi et beat pour l’ancrage, mais ‘My Soft Machine’, parfois, prend plus de risques. Sur ‘Devotion’, il y a un vrai dynamisme dans la panne de guitare fougueuse, et ‘Dog Rose’ partage les paysages sonores obsédants comme ‘Skinty Fia’ de Fontaines DC, un disque qu’elle a désigné comme une inspiration clé. ‘I’m Sorry’ et ‘Purple Phase’ ont une bouffée de Khruangbin à leur sujet.

Ce n’est pas un ‘deuxième album difficile’, mais les gros coups de pied arrêtés manquent. ‘Pegasus’ continue la série de camées à peine là de Phoebe Bridgers, sa voix cédant derrière Parks’, plutôt que de l’élever, tandis que les refrains de ‘Blades’ et ‘Weightless’ manquent de l’étincelle de son single accrocheur et accrocheur ‘Softly’, qui se sent remarquable par son omission. Quoi qu’il en soit, il y a beaucoup à considérer, à décoder et à chérir d’un artiste qui rend constamment l’examen de la feuille de paroles ligne par ligne aussi amusant que le produit fini.

Détails

  • Date de sortie: 26 mai 2023
  • Maison de disque: Transgressif