Alaska Reid – Critique de ‘Disenchanter’: Pays de rêve de pop d’un autre monde assisté par AG Cook

Quand Alaska Reid a sorti son premier EP solo en 2020, elle a été à juste titre félicitée pour ses capacités de conteuse. Fournissant un instantané de la vie en grandissant dans le Montana, « Big Bunny » avait une intimité qui vous a fermement ancré dans la maturité, l’état d’esprit angoissé d’un jeune mais talentueux auteur-compositeur avec beaucoup à dire. Dans son imagerie nostalgique, on nous a offert une tendre introduction à l’Americana granuleuse de Reid. C’est un paysage sonore qui a maintenant été amplifié et développé davantage sur son premier album complet, « Disenchanter ».

Un album qui fusionne des extraits d’autobiographie, de mémoire et d’états émotionnels variés, « Disenchanter » ressemble à une collection d’entrées de journal, avec des expériences à la fois vécues et imaginées plongeant les auditeurs dans la beauté et le chagrin des années de formation de Reid.

« Back To This », le premier single de Reid en près de deux ans, a été écrit après une randonnée dans le désert d’Absaroka-Beartooth, mais même sans le contexte, on a le sentiment d’être attiré dans la chanson par son rythme de réflexion et d’observation. Dans sa légèreté et ses synthés étincelants, il garde une qualité familiale et atmosphérique, comme si nous étions directement transportés dans un rêve éveillé.

Une fois de plus, le partenaire de Reid et chef du label PC Music, AG Cook, assume ici les tâches de production, avec sa future signature pop éclectique qui transparaît dans la superposition de synthés et de pédales de l’album. Mais surtout, cela se produit sans diminuer le talent artistique de Reid.

Après avoir enregistré chaque morceau en direct à la maison dans le Montana et en Californie, il y a un élément personnel qui transparaît, Cook fournissant l’espace et la subtilité dans sa production pour souligner la narration de type journal de Reid. « Dogs & Girls », par exemple, place la voix de Reid au-dessus des harmoniques de guitare répétitives, se transformant progressivement en un paysage pointu et déformé tout en gardant sa voix saisissante comme point focal constant.

Ailleurs, des morceaux comme « She Wonders » et « French Fries » en ouverture douce ont une qualité engageante, conversationnelle et intime. Sur le premier, son style chuchoté et parlé est naturellement séduisant, et il revient sur les nostalgiques « Leftover » et « Seeds », où son incursion dans un registre vocal plus élevé pousse son son dans de nouvelles directions.

« Disenchanter » est une autre sortie vulnérable et honnête de Reid, mais c’est la production et l’écriture de chansons du disque qui soulignent une véritable progression dans la musicalité de l’artiste. Des numéros émotionnels et terreux aux morceaux trempés dans une brume pop optimiste, Reid a réussi à faire la chronique d’un récit très personnel mais relatable, ainsi qu’à poursuivre une évolution musicale plus large.

Détails

Reid d'Alaska

  • Date de sortie: 14 juillet
  • Maison de disque: Enregistrements Luminelle

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